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Titre du blog : Michele Esso Ebongue
Auteur : miesso
Date de création : 13-04-2008
 
posté le 13-04-2008 à 11:17:27

Hymne à la femme

Sans avoir la prétention d’expertise quelconque sur les questions liées à la Femme,  je suis une femme.  Et parce que je le suis, je crois avoir la perception, (même si elle pourrait à tort être taxée de partisane) de ce que nous vivons, de ce que nous sommes capables d’accepter et j’insiste là –dessus de ce que nous sommes capables de faire.

 

Je pense particulièrement à mes fils en commettant ses quelques lignes froides. Pour la postérité, qu’ils respectent, et je verse volontiers dans l’exagération, en ajoutant, qu’ils circonscrivent bien cet Être mystique, sensible et forte à la fois qu’est LA FEMME.

 

Enfin, je suis fière d’être une femme et j’assume avec la tête haute tous les qualificatifs sympathiques, parfois violemment et volontairement méchants… car à mon sens, seul un Être digne d’intérêt peut susciter autant d’attentions : LA FEMME.

 

 

 

 

Faut-il se mettre en colère Femme ? Où se remettre en question ? S’interroger sur cette violence, invisible, difficile à démontrer et pourtant si quotidienne et si banalisée qu’on se surprendrait à la ranger dans la catégorie des choses normales.

Faut-il donc accepter que la Femme, finalement qu’on le veuille ou non, soit le centre de tout, et pour, je ne dirais pas ce privilège, d’avoir une place aussi incontournable, doit être traitée de tous les mots et  maux.

Et pourtant, il ya bien longtemps que la légitime problématique féminine et féministe fait lentement son chemin. Sous ce que la gente masculine appelle ironiquement et avec un brin de complexe mal dissimulé : Les revendications.

 Des plus brillantes et pour certains, audacieuses ont mis les pieds dans le plat et l’on payé par bien de quolibets, parfois savamment orchestrés par un autre… ou plusieurs femmes. Simplement pour avoir dit tout haut, tout ce que bien d’entre-nous femmes pensons tout bas. Pour avoir osé s’exprimer tout court, aussi bien par son intellect, que par sa différence, surtout si tout cela s’extasie par une carrière intéressante, ou un parcours singulier. La célébrité et la témérité, pour ne pas les nommer, de ces quelques unes –rares-  comme De Beauvoir- Clara Zetkin- ont bien déterminé les journées comme celle du 8 mars et mieux, d’autres avancées sur la condition de la femme. La nôtre.

C’est ainsi que, du sexe faible, à l’être fragile, sensible, la femme est le socle par excellence de toutes les violences. A elle seule, on pourrait décliner au moins une soixantaine d’appellations,  uniquement  pour la désigner. Qu’est-ce qui pourrait le justifier ? Comment pouvons-nous l’accepter ?  Femmes, toutes que nous soyons, en couple ou seule, nous y sommes confrontées tous les jours, dans nos divers environnements (dans nos maisons, au sein de nos entreprises, des regroupements ou associations…)!

Le petit dictionnaire, non exhaustif et alphabétiquement incorrect, que nous avons concocté en puisant dans notre contexte, pour la circonstance, la semaine de la femme, est révélateur et rappelle un passage inédit dans La colère de Samson : « Femme, enfant, malade, douze fois impure » Rien que pour Elle. Car, autant elle inspire de la passion saine et positive, autant cette même passion appropriative, entraîne une dépréciation rapide et forte, sans aucun discernement, ni aucune limite.

Pour dire que, l’homme de sexe masculin qui parcourra ces quelques lignes, devrait ne pas s’enorgueillir du fait qu’une femme s’interroge sur la violence féminine. Il devrait plutôt relire ce texte et voir à quel point nous les estimons vulnérables. Loin d’ignorer et de sous-estimer leur forte responsabilité pour ce qui est de l’expression de leurs faiblesses (coups et injures), nous avons pensé que pour la semaine de réflexion dédiée à la femme, un miroir s’impose également à Elle.

Il ne s’agit absolument pas d’être en accord avec ces propos, qui pourraient déplaire à quelques âmes précieuses. Notre ambition est de susciter le débat sous un autre prisme et toutes les réactions sont les bienvenues et seront accueillies avec respect et admiration. Car cela aura le mérite de pousser plus loin encore la dénonciation. Au-delà du refus pur et simple de toutes ces arguties avilissantes et réductrices,  s’interroger également sur l’autre…vectrice sournoise de cette ignominie. Nous-mêmes !